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Chapitre 6

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Chapitre VI : Dans un restaurant italien de Capitale :
JOUR 3, début de soirée :

Pourquoi n’ai-je pas posé plus de questions au médecin sur Dimitri ? Quel idiot je fais ! Si ça se trouve, ce docteur sait comment faire pour qu’il arrête de lire dans mes pensées ! Mais peut-être que j’aime ça ? Je suis peut-être un peu maso ? Il faut l’être pour laisser quelqu’un lire dans vos pensées sans tenter de le contrer ! Et pourquoi ne suis-je pas effrayé de savoir que rien de ce que je pense ne lui est inconnu ? A force de me poser autant de question, je menace une migraine ! Je ne veux pas utiliser mon don, je n’en ai aucune envie…
Mes spaghettis ont du mal à passer, elles me restent coincées dans la gorge. Je me pose encore plus de questions sur moi que sur Dimitri. Je n’ai pas l’habitude de m’auto analyser mais je crois que j’ai franchement besoin de faire un peu le point ou peut-être de prendre de vraies vacances. J’ai l’impression de devenir insensible à tout et d’avoir oublié ce qui était essentiel pour moi auparavant.
Kof ! Kof ! Argh ! Je suis en train de mourir étouffé par une pâte, quelle fin peu glorieuse ! J’avale un grand coup d’eau. Ouf ! Les clients autour de moi me fixent en rigolant. Je suis aussi rouge que les tomates qui ornent les nappes du restaurant. Contrairement à beaucoup de personnes qui voudraient devenir des petites souris ou se cacher sous la table, moi j’ai envie d’insulter à tour de bras ces crétins qui m’avaient regardé m'étrangler sans rien faire.
La serveuse vient m’apporter par mesure de précaution un autre pichet d’eau. Je la remercie maladroitement, il faut dire qu’un morveux d’une dizaine d’années me regarde en se fendant la poire. Ta mère ne t’a pas appris la politesse ! On ne montre pas les gens du doigt ! Sale gamin ! Je hais les enfants, je ne sais pas pourquoi les gens en veulent tous.
Par contre, j’aime ce restaurant parce que la nourriture est délicieuse, pas chère et qu’il est très propre. Bien sûr pas autant que le bureau du médecin de Dimitri, je ne m’aventurerai pas à manger à même le sol mais les règles d’hygiène élémentaires sont respectées. Pas comme dans cette immonde taverne-pub dans laquelle mes collègues m’avaient traîné lors d’une de nos missions à l’extérieur. Le patron nettoyait ses verres avec un torchon qui n’avait jamais dû connaître une machine à laver, ça se voyait et surtout ça se sentait !
Il faudrait que j’aille au boulot, j’ai l’impression que ce matin je n’ai pas fait vraiment bonne impression sur le directeur du personnel de la section 10 en lui balançant en pleine face qu’avec les deux crétins qui me servent de coéquipiers je suis plus handicapé qu’aidé. Mauvais plan surtout que Roberts est son neveu ! Enfin j’ai tout de même eu le droit d’enquêter seul, que veut donc de plus le peuple ?
Ce cher directeur du personnel est tout un poème. Pour être plus exacte, ce serait un poème parlant de dessous de bras qui empesteraient et de postillons qui jailliraient à profusion d’une bouche tellement grande qu’il peut y faire rentrer un verre. Ca me rappelle une petite anecdote. Je me marre tout seul, je crois qu’un des clients est prêt à appeler l’hôpital psychiatrique. Mais je l’aime bien tout de même ce gros bonhomme, il me rappelle mon premier patron et sa vieille boutique.
Quand j’y repense, il y a deux ans, j’aurais pu accepter un très bon poste bien payé dans un hôpital de la capitale plutôt que de me retrouver dans la même unité que deux crétins. Peut-être que c’était l’envie de continuer à vivre comme un aventurier, la peur de glisser dans un train-train quotidien qui m’avait poussé à dire non ? Ou encore était-ce un autre moyen de ne pas être comparé à mon père ? Qui sait ?

On a allumé la radio. On diffuse une vieille chanson triste. Quand on y repense, toutes les chansons qu’on écoute sont vieilles et tristes. Il faut aussi remarquer que Stellburg ne nous permet pas trop d’avoir d’idées positives de la vie. Cette planète est bien plus proche de l’enfer que du paradis, et il faudrait un sacré miracle pour changer tout ça ! Mais tout le monde sait pertinemment que les miracles n’existent que dans les contes de fées et la Bible. Tout le monde se fiche de tout le monde, c’est chacun pour sa pomme ! Plus exactement c’est chacun pour soi et Dieu pour tous !  
Je crois que je voulais être médecin pour aider les gens qui auraient besoin de moi mais en fait, en y repensant, c’est mieux d’être légiste. Je ne peux pas les faire mourir plus qu’ils ne le sont déjà !
Je ne prends pas de café, je me contente de payer ma note et de mettre quelques euros dans un pot pour remercier la serveuse.
Je vais rechercher l’identité de la personne que Dimitri a dessinée, avec un peu de chance ou de malchance, c’est au choix, elle est morte et j’aurai son nom dans un dossier au boulot. Au pire, je vais faire un tour au poste central de la police, eux me refileront tous ce dont j’ai besoin surtout depuis que j’ai résolu l’affaire de la Ville010.
Voilà un gentil petit chapitre qui ne sert à rien (comment ça, ça ne change pas de d'habitude ? ^^) Ha si en y repensant, on peut comprendre pourquoi mon "héros" est devenu médecin légiste XD
Comme d'habitude, Mélian fait des réflexions un peu... spéciales ^^
© 2007 - 2024 leseldur
Comments4
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Helenwen's avatar
Le personnage me choque pas... ^^ C'est grave, docteur? XD
Je peux pas râler pour la suite, elle y est déjà... ^^'
*va lire la suite*