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Chapitre 11

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Chapitre XI : Section 10, bureaux des investigations spéciales à Capitale :
JOUR 4, milieu de soirée :

« Vous n’avez donc rien d’autre à faire que de traîner au bureau alors que nous sommes un samedi ? Vous n’avez pas de copine ! » Toi, ne remue pas le couteau dans la plaie !
« Avec tout le respect que je vous dois ma vie privée ne vous regarde pas ! » Le vieux Roberts, l’oncle de Georges Roberts, ouvre de grands yeux et s’approche de moi en me pointant du doigt.
« Mon garçon sachez que tout me regarde vu que vous travaillez pour moi. De plus et jusqu’à preuve du contraire, vous me devez de me faire un rapport sur toutes vos activités liées au travail. Vous avez réussi à avoir des informations sur l’affaire Ville303 ? Sait-il quelque chose ? Moi Piterstein vous a permis d’accéder aux niveaux secrets de la section 3 parce qu’elle affirmait que cela vous aiderait donc il est normal que je veuille savoir ce qu’il se passe et où en est l’investigation !  
- Pour l’instant l’affaire reste au même niveau qu’auparavant, je ne le brusque pas, loin de là, j’essaie d’adopter une nouvelle technique développée par la section 13. Dim…enfin l’Amnésique n’est peut-être pas coupable. Par contre, je commence à soupçonner le fait qu’il ait un lien quelconque avec Daemon Kastel étant donné qu’ils connaissaient tous les deux une même personne : Irwin Hellébore. De plus il est très probable que Kastel soit responsable du massacre des villageois parce que cette façon de tuer ressemble à son mode opératoire habituel. Il a pas l’habitude d’envoyer des entités de type 1 et quelques Humains à lui pour calmer un peu le jeu lorsqu’il le faut…
- Si c’est vraiment ce que vous pensez, vous ne vous engagez pas sur une voie très sûre. Kastel est ce qu’on appelait un mafieux, il a des relations parmi les politiciens et les dirigeants de l’armée. Il a corrompu tous les hommes qui pouvaient lui créer des problèmes… Mais c’est tout de même étrange, je ne vois pas ce qui aurait pu le pousser à tuer autant de monde. Ne croyez-vous pas qu’il puisse s’agir d’un nouveau groupe qui copierait ses méthodes ?
- J’en doute. Daemon Kastel est du genre artiste de la mort, la façon dont il tue les personnes lui importe énormément. Le travail est trop bien fait, il porte sa patte. Mais ce n’est pas faux, d’habitude il se contente de tuer quelques uns de ses rivaux et s’arrête là… » Il me regarde bizarrement. Aïe ! J’espère qu’il ne croit pas que je fais exprès de le contredire mais ce qu’il vient de dire est très peu plausible. J’ai tout de même fait un effort, j’ai nuancé mes propos.
« Avons-nous les résultats des analyses des substances que j’ai prélevées à Ville303 ? A-t-on fait passer les scanners aux cadavres ? » Je devais m’en occuper mais Moi avait décidé de m’envoyer voir directement Dimitri.
« Vous n’avez plus à vous soucier de cela... » Je n’arrive pas à y croire, si j’ai bien su interpréter le ton qu’a pris sa voix, on m’écarte de cette enquête et on est en train de détruire des preuves.
« Fiston, ne vous impliquez pas personnellement dans toute cette histoire et surtout évitez de vous lier d’amitié avec cet Amnésique, il se pourrait qu’il soit à la solde de Kastel.  
- Qu’avez-vous l’intention de faire ? » Je me prépare au pire.
- Nous allons un peu accélérer le retour de sa mémoire. » Cela signifie qu’un interrogatoire musclé va avoir lieu.
« Des spécialistes venus de l’extérieur sont déjà en route. Je pense même qu’ils seront parmi nous demain après-midi. » Je me mords la lèvre inférieure pour ne rien dire. Ses fameux spécialistes sont les membres de la section 20. Leur spécialité est d’habitude les négociations musclées…
Je suis persuadé qu’il a fait venir en ville Jack l’Eventreur. Ce type a une telle tête de malade mental pervers que ce surnom lui va comme un gant. Son véritable nom est Hans Jensen, il a une sorte d’accent allemand qui sort dont ne sait où et une passion pour les armes blanches. Le parfait portrait du genre de personnes qu’on ne voudrait pas rencontrer dans une ruelle sombre.
Je l’imagine déjà menacer Dimitri. « Nous afons les moyens de fous faire parler ! » Argh ! Et merde ! Pourquoi je me fais du soucis, de toute façon je devrais être content, l’affaire avancera plus vite ainsi. Mais comment je peux penser une chose pareille ! Je suis un monstre ! De plus, je trouve ça étrange, Moi m’avait confiée cette mission, elle avait confiance en moi et croyait vraiment que je la mènerais à bien. Je sens des pressions politiques là-dessous. Si Dimitri venait à mourir pendant un interrogatoire, on ferait passer ça pour un accident et on enterrerait à tout jamais la vérité. Mais peut-être que je vois des complots là où il n’y en a pas.
« Je voudrais que vous n’ayez plus aucun contact avec l’Amnésique, vous m’avez compris ! Et si jamais une envie irrépressible vous venait de vouloir l’interroger vous-même, pensez qu’il est entre les mains de spécialistes et sinon imaginez-vous sans travail ! » Je comprends clairement la menace, je ne vais pas me risquer à perdre mon emploi, c’est toute ma vie ! De plus, je n’ai pas envie de manger des pâtes tous les jours ou pire de retourner squatter chez mes parents. Mais je n’aime pas l’idée de me résoudre à abandonner l’affaire, c’est un peu comme me mettre au chômage technique et je n’aurais plus qu’à aller travailler à nouveau dans une boutique minable…
« Et si jamais, par le plus grand des hasard du monde, l’affaire venait à avancer, qui devrais-je prévenir en premier ? Vous ou les interrogateurs ?
- Ils n’ont pas entièrement la charge de cette affaire donc venez me voir en premier. » Y aurait-il un conflit d’intérêt entre nos sections sur cette enquête ? En fait, je suis rassuré par le fait de ne pas avoir à entrer en contact avec ces hommes. Mais quelque chose me dit qu’il y aura une récompense à celui qui étouffe le plus gros secret.
Le vieux Roberts enfile son manteau et commence à se diriger vers la porte de sortie.
« Ce n’est pas tout, mais moi j’ai une vie hors du travail donc je vous souhaite une très bonne soirée. »
Bon, moi aussi j’ai quelque chose à faire, il faut que j’aille voir Tom Parker : le philatéliste. Il travaille le week-end et le mercredi, le reste de la semaine… je ne sais pas ce qu’il fait et je ne veux pas savoir.
Cette histoire d’erreur sur l’heure me travaille tellement que je ne peux pas résoudre à attendre, il faut que je profite de lui tant que je l’ai sous la main.
« Tom ? » Apparemment, il n’est pas dans son bureau. Tant pis, j’ai tout mon temps.
Sur les murs se trouve une collection de timbres qu’il a fait encadrer. Je m’approche de l’un d’eux mais j’entends que quelqu’un se trouve derrière moi.
« Ils sont magnifiques, n’est-ce pas ? » J’acquiesce. Je n’ai jamais aimé faire des collections, ce n’est pas un manque de patience mais parce que je me lasse très vite de ce genre d’activité. En outre, je ne supporte pas d’entendre des personnes parler durant des heures de leur passion inutile.
« Je peux savoir pourquoi tu viens me voir ?
- Bien sûr, j’ai besoin de tes lumières en matière d’enveloppe.  
- Elle est timbrée ou pas ? » C’est lui qui est timbré mais je ne dis rien, je vais le ménager.
« Oui, mais ce n’est pas le timbre qui m’intéresse mais plutôt le cachet de la poste. Je veux tout savoir sur cette enveloppe. » J’ouvre mon sac, fouille à l’intérieur avant de lui tendre la fameuse enveloppe.
« Quand l’as-tu reçue ?
- Ce matin. » Il a l’air dubitatif.
Il examine durant quelques secondes le morceaux de papier avant de me regarder avec une tête d’ahuri.
« Mais c’est une mascarade, quelqu’un est en train de se foutre de ta gueule. » Là, c’est à mon tour de faire une tête bizarre.
« Qu’est-ce que tu veux dire ? » Il me rend l’enveloppe.
« La seule chose qui soit vraie c’est le timbre. Il ne nous apprend pas grand chose puisqu’on le trouve partout sur Stellburg. L’enveloppe est comme le timbre, il n’est pas rare d’en trouver des comme ça à l’Est. Et de toute façon, on peut acheter des enveloppes et des timbres à Capitale et les envoyer n’importe où…
- Tu peux en venir au fait le plus important. » Il prend une longue inspiration.
« Le cachet est totalement faux. En premier lieu parce que l’heure est carrément bidon. Normalement, ce genre d’erreur est impossible puisque les chiffres du tampon à ce rang là s’arrêtent à 5. Puis, le logo de la poste est trop large. De plus, l’encre utilisée est trop claire. Enfin, si j’en crois mon tableau de délai d’envoi, il faut plus d’une semaine pour qu’une lettre fasse le trajet de là-bas à ici. Mais en effet, l’année dernière, il ne fallait que cinq jours mais il y a eu un changement car cela revenait trop cher à la poste de faire un service rapide.
- Je ne comprends rien, c’est pourtant bien l’écriture de ma sœur !
- La poste est le seul organisme public sur cette planète à fonctionner correctement. Le tampon qui a été utilisé n’est pas un tampon officiel. Il est possible que ta sœur cherche à brouiller les pistes. » Je ne comprends vraiment rien mais j’ai une boule au niveau de l’estomac. Pourquoi ma sœur ferait-elle ça ? Etait-elle obligée ? Même si j’ai tendance à pencher vers cette solution, ça ne reste qu’une possibilité parmi d’autres. L’horrible sentiment que ma sœur à des ennuis vient me torturer. Et si elle avait été enlevée… Mais pour quoi faire ?
« Tu peux me donner le nom de toutes les villes où le courrier arrivent ici en cinq jours. » Lui aussi essaie de décrypter les informations mais malheureusement, il a l’air paumé, tout comme moi.
« Bien sûr, mais il est possible que la date d’envoi soit fausse.
- Laisse moi un peu d’espoir ! » Il me sourit gentiment et commence à griffonner sur un bout de papier ce que je lui avait demandé.
« Merci mon vieux, j’ai une dette envers toi. » Je plie la feuille en quatre et la glisse dans mon sac.
« Non, maintenant on est quitte. Tu m’avais vraiment sauvé la vie en retrouvant celui qui avait volé mes timbres de l’année 50. » Ses timbres n’avaient pas été volés mais jetés à la poubelles par Jones qui avait cru bien faire en rangeant le bureau de Tom pendant que ce dernier était en congé maladie. Après m’avoir avoué sa faute, nous étions partis à la recherches des petits morceaux de papiers qui se trouvaient encore dans la benne à ordure où ils avait été négligemment balancés. J’avais ensuite inventé un bobard pour expliquer à Tom la disparition puis réapparition de son trésor mais j’avais totalement oublié cet épisode jusqu’à aujourd’hui.
Alors dans ce chapitre, on peut voir Mélian au travail (enfin par "au travail" j'entends dans les locaux où il a l'habitude de travailler ^^) pour la première fois.
Le vieux Roberts n'a pas de réelle importance, j'avais juste besoin d'un personnage pour expliquer à Mélian qu'il se voit retirer l'affaire et pour d'autre petites choses qui vont suivre un peu plus loin.
Je ne voulais pas utiliser Moi (même si elle est la véritable supérieure de mon héros) dans cette scène parce que je la voyais très mal expliquer que finalement Mélian n'a plus le droit de voir Dimitri alors qu'elle lui a demandé personnellement d'enquêter ^^
© 2007 - 2024 leseldur
Comments2
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Helenwen's avatar
Moi (non pas moi XD) a quand même plus d'allure, j'aime pas trop Roberts, il fait trop "normal" XD ^^
Il fait ptet rien, mais si ses heures sup sont payées ca peut etre intéressant XD